vendredi 14 octobre 2011

Dias veinte y veintiuno - Uyuni sur Cher / San Pedro de Atacama

La mission du jour : se tirer d’Uyuni et arriver au Chili à San Pedro d’Atacama. Dit comme ça,  ça a l’air simple : Uyuni doit être la ville touristique numéro 1 de Bolivien et San Pedro doit pas être loin pour le Chili. Seulement voilà, faut pas oublier qu’ici c’est la Bolivie et que les choses simples ont tendance à devenir trèèèèèèès compliquées. Comme les bus c’est niet (prochain départ dans deux jours), nous nous rabattons sur les trois agences d’excursion dans le salar possédant une antenne à San Pedro pour repartir dans une jeep « à vide ». Sur les trois, une seule a une jeep en transit, ouf nous disons nous, surtout que le mec nous dit que c’est « juste » 100 USD. Tout content, nous tuons le temps dans cette petite ville dans laquelle il y a autant d’animation qu’à Vierzon un lundi.

A l’heure convenue nous nous pointons mais déchantons rapidement. Le vieux monsieur gentil Hassan Séhef c’i possible a disparu et nos interlocuteurs sont désormais une secrétaire avec une tronche de cocker dépressif et 2 de tens’ ainsi qu’une vieille peau tellement vieille qu’elle a dû connaitre Francisco Pizarro. Cette dernière, à moitié mère maquerelle, semble être celle qui fait tourner la boutique. Et ces charmantes personnes nous disent « désolé il est midi et à midi le Mac Morning c’est fini », les autres touristes devant compléter la caisse s’étant désistés, ça leur revient trop cher donc on peut aller se faire foutre et « aller chez le chinois vous pourrez peut-être prendre un plat ».
Nous leur rappelons, en mode Bernardo / Aldo Reines, que nous avions conclu un contrat de transport avec un représentant de leur florissante compagnie et qu’en conséquence, on s’en battait la race de leurs considérations de rentabilité économique de l’opération, surtout qu’à cause d’eux on était bien dans la merde et qu’on était bon pour rester 24 heures de plus dans cette délicieuse bourgade sans âme ni bande passante.
Nos arguments sur la force obligatoire des contrats laissant de marbre la vieille sorcière, nous en sommes réduits, après moulte palabre à devoir allonger 100 USD de plus à cette vieille chouette à qui on l’a fait décidément pas à l’envers.

Nous partons donc, conduits par Ruben, un chauffard connard, sorte de faux Tom Cruise bolivien croisé avec Ticky Holgado.
On s’arrête dans une auberge réfrigérée dans laquelle on nous lance à la gueule deux œufs et une casserole de riz blanc en guise de diner, puis on dort.

Réveil à 3 heures 45, Ruben est en retard vu qu’il a dû foutre un dernier tir à la cuisinière avant de partir. On se casse, fait tellement froid dans la caisse qu’on sort les sacs de couchage et ce batard de Ruben manque de noyer la caisse. On arrive enfin au poste frontière Bolivien au milieu de rien. 



On se fout dans un bus, on arrive à San Pedro et on se tape la douane chilienne avec scanner des bagages et tout le toutim.
On se pose à l’hôtel et on file à Calama, une heure de bus, on récupère la caisse, et on retourne à San Pedro.
La soirée se passe très bien, resto et picolo avec des gentils gens.

A demain pour un épisode spécial : comment manquer de foutre en l’air ses vacances en se prenant pour Sébastien Loeb.

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