vendredi 14 octobre 2011

Dia veintidos y veintitres - Désert d'Atacama... l'accident !

Aujourd’hui, nos deux amis visitent les environs de San Pedro, véhiculés par leur Chevrolet Captiva 4x4.
Ils commencent par se rendre à Toconao, un joli village avec une église dont une partie est construite avec du bois de cactus.

Ensuite ils se rendent aux lagunas (toujours des lagunas) de Miscanti et Miniques, mais ne peuvent pas trop s’en approcher à cause de la nidification d’on ne sait quel oiseau. Il y a du vent à décorner des bœufs.



Enfin, ils se disent qu’un petit tour dans le salar d’Atacama serait de bon ton avant de rentrer à l’auberge et de préparer un bon bœuf bourguignon afin de bien faire comprendre à nos amis sud-américains la supériorité absolue de notre cuisine et leur faire entrevoir des sommets de raffinement inatteignables pour de vulgaires bouffeurs de riz blanc et de papas fritas.



Seulement voilà, cet alléchant programme ne pût se réaliser par la faute d’un sombre crétin, qui, émoustillé par les agapes à venir, décida de rendre hommage à notre Jean Alesi national en effectuant une magnifique sortie de piste dans un tout droit…sauf que malheureusement ici, les vibreurs étaient des petits tas de rochers et que le bac à gravier était un peu raviné et plein de grosses pierres.

Résultat, une grosse peur et deux pneus crevés pour…une roue de secours, ça commence à sentir le pâté, surtout que nous sommes sur une piste sur laquelle le trafic journalier tend vers zéro puisqu’elle est au milieu du désert et que personne n’habite ici et personne n’a même un quelconque intérêt à l’emprunter puisqu’elle constitue un ralongi pour aller à San Pedro

Bien évidemment la couverture réseau étant digne de celle de Bouygues en Lozère, ça fouette de plus en plus la terrine pour Ari Frömäntänën et son copilote Mika Pëninën.
Il est 18 heures, n’écoutant que son courage et les yeux rivés sur les barres du signal GSM, étoile polaire des temps modernes, Vince tente de rejoindre la route escarpée qui franchit les collines surplombant le désert en une sorte de col.

Cette initiative est couronnée de succès puisqu’il arrive à joindre l’assistance Chevrolet et entrer en contact avec Christian, qui baragouine un peu d’anglais. Après lui avoir expliqué à quel endroit nous nous trouvons, ce dernier nous assure qu’une dépanneuse devrait arriver d’ici 3 heures maximum, trop tard pour le bœuf bourguignon mais au moins on sera à San Pedro.

En même temps que la nuit s’abat sur le désert et que le mercure dégringole, l’attente débute pour nos deux gringos. Et cette attente s’éternise puisque à 1 heure du mat’, la dépanneuse n’est toujours pas là.
C’est donc abandonnés de tous et avec pour seuls compagnons le vent hurlant dans la morne solitude du désert et le clic-clic des warnings que nous passons la nuit. A intervalles réguliers, quand le froid devient trop mordant, nous nous relayons pour démarrer la caisse afin de faire tourner le chauffage 2-3 minutes mais pas plus pour économiser la batterie.

A 5 heures, nous rappelons Christian, qui nous explique que la dépanneuse ne nous a pas trouvé et qu’elle est repartie. Lui ayant expliqué une nouvelle fois notre position, ce brave homme semble mieux comprendre et nous renvoie une dépanneuse.

Le petit jour se lève et nous accueillons les premiers rayons de soleil comme le terme de notre nuit de calvaire, mais malheureusement toujours pas la moindre dépanneuse à l’horizon.
A 10 heures, ayant fait notre deuil de la dépanneuse et après avoir maudit 1000 fois l’assistance Chevrolet et toute sa descendance sur 10 générations, nous décidons de rejoindre Calama, ville où se situe l’agence de location, par nos propres moyens.

Après avoir marché jusqu’à une route plus importante, nous sommes pris en stop par un routier (les routiers sont sympas) jusqu’à Baquedano. Il est 13 heures 30.

Nous prenons ensuite un bus et arrivons à Calama à 16 heures. Nous nous rendons à l’agence et expliquons notre petit désagrément. Ce à quoi on nous répond que y’a pas de dépanneuse aujourd’hui parce que c’est férié, qu’on doit attendre demain mais que s’il arrive quelque chose à la caisse entre temps ce sera de notre faute. On nous dit aussi que le rapatriement sera à nos frais et que non c’est con, ils ont pas de deuxième roue de secours. Ils nous demandent aussi s’il fait vraiment si froid que ça dans le désert…charmant…

Devant notre désarroi grandissant (nous avons un avion le lendemain), et comme nous leur sommes sympathiques sans doute, un des mecs de l’agence propose de retourner à la caisse avec nous, de récupérer une roue, de l’apporter à réchapper à San Pedro, puis de revenir à la caisse et de changer les roues. Le tout pour 600 USD au black plus l’essence.

N’ayant pas le choix, on accepte et on se casse dans un énorme 4x4 de gangster, accompagnés de face de rat (le mec de l’agence), et d’un de ses potes et sa pouffe. Il est 18 heures.

A 20 heures, on lâche Vince à San Pedro, et Guigui guide nos nouveaux amis dans le désert. Arrivés sur les lieux du drame, il est 22 heures et Face de Rat et Gros Porc lui annonce qu’il est tard et qu’ils reviendront demain matin changer la roue. A 24 heures, nos deux amis sont de nouveau réunis à l’auberge où tout le monde s’inquiétait de leur absence (ou plutôt de l’absence du bœuf bourguignon) au point d’appeler les flics, ça fait plaisir un peu de sollicitude dans ce monde de brutes…

Ereintés, nous nous endormons, bien au chaud.

1 commentaire:

  1. Bonjour,


    Je souhaite faire un road trip en chili-bolivie à noel 2014.

    Est-ce la bonne période?

    Pouvez vous me donner le site web d'une agence de location de 4x4 raod trip en Santiago ou la Paz...

    Donneriez vous des conseilles?
    Vous pouvez me contacter @ stephane.roudier(at)h-o-t-m-a-i-l.c-o-m / (@hotmail.com)

    merci

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