jeudi 29 septembre 2011

Dias diez y once - Passage en Bolivie, Isla del Sol et arrivée à La Paz

Nous partons de Puno en bus à gringos. Dans le trajet est prévue une petite attraction : passage de frontière entre deux pays où l’immigration illégale venant d’Europe doit être un sujet majeur à en juger par les précautions prises des deux côtés.

Arrivée à Copacabana (pas le vrai, y’a moins de strings ficelle ici, l'eau est maximum à 18 °C), nous disons adieu à nos copines costariciennes et on prend quasi direct un bateau pour la Isla del Sol. On se met en mode tortue géniale de combat (gros sac derrière, petit sac devant) et on s’enquille l’escalier de l’Inca afin d’atteindre le village, non sans s’être auparavant acquittés d’un droit d’accès en faveur de la population locale. Là on trouve notre « bungalow » avec sommier mi-bois mi carton mais vue magnifique sur le lac. La douche, on la laisse pour plus tard…

Histoire de se dégourdir les jambes, on se fait une petite promenade puis la nuit venant on s’arrête diner dans une des nombreuses pizzerias de l’ile (rapportée au nombre d’habitant, doit y en avoir plus qu’à Rome). Quand on sort du resto, dehors il fait noir comme dans un four à pizza et on manque de se perdre, déambulant au hasard éclairés par la seule lueur des étoiles et de nos téléphones.
On met la viande dans le torchon.



Le lendemain à 9 heures Guigui se réveille et cherche fiévreusement Vincent pensant que celui-ci s’est fait enlever par le Sentero Luminoso. Erreur, ce dernier s’est levé aux aurores et a eu le temps d’aller deux fois au café mais pas sous la douche. Quel gros dégueu pense Guigui qui file derechef faire ses ablutions. Mais ce malheureux va vite comprendre son erreur, seul un mince filet d’eau glacée sentant la vase s’écoule d’un pommeau reliée à des fils électriques. Trop tard, il faut quand même y aller…

A peu près la vue depuis notre piaule...

Nous prenons le bateau pour aller dans la partie nord de l’ile afin de visiter des ruines. A peine débarqué, un p’tit vieux nous fait payer de nouveau (pour la population du nord cette fois-ci, la veille on avait payé pour celle du sud). On se ballade gentiment, les ruines sont tellement en ruine qu’on passe à côté de certaines sans même les voir. L’une d’elle est même située dans le jardin d’un vieux Bolivien. Cependant, le paysage est sublime, un peu comme dans un western de Sergio Leone mais avec de la mer tout autour. La légende raconte que c’est ici que le soleil est apparu, ça doit être vrai vu que tout est cramé partout.
Enduits de crème solaire, nous cheminons donc vers le sud, croisant plus de péages que sur l’autoroute du soleil (en tout on a dû payer quatre fois).

Dommage que l'eau soit à 14°...
Ile grecque ou plus haut lac du monde ???
 
"je crois que le village est par là..."
Et tout ça à 4000m d'altitude !!

 Nous récupérons nos gros sacs et descendons au port afin de retourner à Copacabana. Une fois, là-bas, nous décidons de prendre direct le bus pour La Paz, fuck Copacabana, y’a trop de pâtes à sel à dreadlocks qui font de l’artisanat et trop de compiles de Bob dans les bars.

A bord, nous faisons connaissance de deux toulousains, fort sympathiques mais pas très forts en organisation puisqu’ils passent leur vie dans les bus, alors que nous avec Vincent et son BTS de tourisme, on est carré, tout est optimisé. On remarque aussi la présence d’un groupe important de personnes parlant une langue, de nous inconnue, située entre l’arabe et le brésilien. Nous perçons cette énigme à l’occasion de la traversée d’une rivière en barque (le bus étant sur un bac), en discutant avec deux d’entre elles : ce sont des israéliennes se baladant en Amérique du Sud à l’issue de leur service militaire (filles comprises et ça dure deux ans).

En parlant d'israéliens, nous atteignons les faubourgs de La Paz et on dirait un peu Gaza après un raid aérien. On est pas très rassuré. Puis on aperçoit les lumières de la capitale bolivienne, située dans une dépression dont les bords sont quasiment à pic, c’est très joli, ça scintille, c’est comme si on avait mis des guirlandes électriques dans une cuvette de chiottes.

Comme nous arrivons au milieu de la nuit pour les Boliviens (22h30), nous nous rabattons sur le premier hôtel venu et après s'être mis en quête de nourriture (en vain), on fait dormir les yeux...

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